• Travail sur l'inspiration

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    Un peu de pédagogie:

    Ci dessus, une image du livre de Christine Villiers  qui représente un exercice que nous pratiquons souvent en début de séance.

    Je vais expliquer "l'éveil simple" puis "l'éveil double" de manière un peu plus détaillée.

    Cet exercice réalisé en début de séance (après la détente et la profonde expiration ) n'est pas facile à comprendre au premier abord car souvent, la posture avec les mains sur les genoux, comme ci-dessous, est utilisée pour l'expiration où l'on presse les cuisses sur le ventre.

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    Dans l'éveil respiratoire simple il s'agit d'inspirer. Le genou sert surtout d'appui pour les mains.

    D'abord il faut veiller à avoir la colonne vertébrale étirée (une colonne vertébrale étirée signifie que les courbures naturelles sont diminuées). Pour cela, vous placez votre nuque et votre région lombaire très près du sol en  rapprochant le menton de la gorge et en rétroversant le bassin. (La rétroversion du bassin est le fait de rapprocher le pubis du nombril, comme si vous vouliez enrouler le bas du dos - Image en bas de l'article.) La colonne étirée permet d'épanouir la cage thoracique. Faites quelques essais d'étirements et de relâchements couché et debout (contre un mur) pour ressentir les effets de ces actions.

    - Ensuite, avec votre genou sur la poitrine, vous poussez  vos mains vers l'avant comme si vous vouliez raccourcir votre fémur (os de la cuisse).  Le genou résiste. Vos coudes sont relevés mais vos épaules restent basses. Toutes ces actions permettent à la cage thoracique de  s'ouvrir en largeur et en hauteur, laissant ainsi entrer davantage d'air.

    Cet exercice se pratique sur une seule respiration avec chaque jambe.

    - Vous faites ensuite le même exercice mais avec une double inspiration. La première comme décrite ci-dessus puis vous expirez partiellement où seul le ventre s'abaisse (le haut de la cage thoracique reste rempli d'air), puis vous réinspirez en gardant la taille serrée. Un peu plus d'air entre en haut des poumons. Vous restez un instant avec les poumons pleins puis vous laissez faire l'expiration. Tout le corps relâché, vous allongez votre jambe et déposez vos bras le long du corps. 

    Cet exercice provoque souvent des bâillements dont il ne faut pas se priver. Vous ressentez une détente physique et le mental s'apaise.

    Cette pratique développe la capacité respiratoire.

    Marie-Eve 25 mai 2011

     

    "La respiration est la clef de base d’une bonne hygiène de vie et l’assurance de préserver notre capital santé, les poumons sont aussi essentiels que les reins dans l’élimination de "nos pollutions", pratiquer une bonne respiration augmente notre résistances aux maladies, et allonge notre expérience de vie."

    "Juste au dessous des poumons se loge le plus grand muscle du corps, appelé "le deuxième coeur" tant son rôle est vital : le diaphragme, belle coupole située entre les organes respiratoires et les organes de digestion qu’il masse par son mouvement vertical.
    Le stress et les tensions se logent au niveau du plexus solaire, contrariant la bonne marche du diaphragme. Apprendre à relâcher et accompagner le mouvement du diaphragme permet de réparer ce dysfonctionnement et se protéger des problèmes d’angoisse, nervosité et fatigue.
    J’inspire, le diaphragme s’abaisse et l’air emplit mes poumons ; j’expire, le diaphragme remonte et chasse l’air des poumons. Le diaphragme est une sorte de piston qui ne s’arrête jamais, actionnant la respiration, même pendant notre sommeil, ce moteur silencieux tourne. L’amplitude de son mouvement vertical est plus ou moins grande, elle doit être en moyenne de huit centimètres."

    La respiration

    La respiration est rythmique , elle se déroule en deux phases , l’inspiration et l’expiration . le souffle est un bon exemple de polarité , les deux pôle inspir-expir , produisent un rythme par leur échange continuel et régulier . chacun des deux pôles entraîne l’autre de manière obligatoire . on peut donc dire que l’un des pôles ne peut vivre sans l’autre , si l’on supprime l’un des deux , l’autre disparaît à son tour . chaque pôle contre-balance l’autre et les deux pris ensemble forment une seule et même chose , une totalité . le respir est rythmique , le rythme est à la base de toute vie . les deux pôles de la respiration pourraient être définis comme représentant l’un la tension et l’expiration la détente . leur interdépendance est très évidente , dans le soupir nous inspirons profondément et c’est la tension qui provoque une expiration -détente .

    Au niveau du corps physique tout entier , ce phénomène important et central qu’est la respiration se traduit par un échange : par l’inspiration , l’oxygène contenu dans l’atmosphère est amené aux globule rouges par l’expiration l’acide carbonique est expulsé . la respiration englobe donc la polarité ” prendre et donner ” , soit saisir et lâcher . nous sommes là au coeur de la très importante symbolique de la respiration . pensons à cette citation de Goethe : ” la respiration est une double grâce , elle permet d’attirer l’air puis de le relâcher , l’un contraint et l’autre rafraîchit . la vie est merveilleusement équilibrée ” . ou encore : ” la respiration nous fait deux cadeaux : l’air que nous respirons et celui dont nous nous débarrassons , l’un nous oblige et l’autre nous rafraîchit ; la vie est un merveilleux mélange ” .

    Toutes les langues anciennes ont le même mot pour le souffle , l’âme et l’esprit . en latin , spirare : respirer et spiritus : l’esprit , on retrouve la même racine dans le mot ” inspiration ” qui en français à également un sens abstrait laissent sous-entendre le rôle qu’y joue l’esprit . si nous analysons le mot inspiration , nous nous apercevons qu’il veut dire : mettre de l’esprit dedans . en grec, le mot  psyche veut dire à la fois ”l’haleine” et ”l’âme” . en hindou ,existe le mot “atman” qui signifie l’âme et qui se rapproche du mot allemand “atmen” , respirer . dans la culture indienne , un être qui à accompli sa réalisation est appelé un “mahatma” , qui veut dire ” grande âme” . les enseignements hindous disent que le souffle , qu’ils nomment ” prana” est le véhicule de la force vitale . dans l’histoire de la création telle que la rapporte la bible , il est dit que dieu souffla sur le corps de glaise et que son divin souffle en fit un être vivant pourvu d’une âme .

    Cette belle métaphore démontre que la forme , le corps matériel doit être insufflée par l’Odem ( souffle ) divin qui n’est pas de cette terre . c’est grâce à ce souffle , venu d’un autre monde , que nous sommes des “âme vivantes ” . nous approchons d’un secret , le mystère du souffle qui ne nous appartient pas , qui ne vient pas de nous . le souffle n’est pas en nous , c’est nous qui sommes en lui . par le souffle , nous sommes reliés à quelque chose qui est au-delà de la forme , au-delà du créé . le souffle veille à ce que nous ne soyons pas coupés du monde métaphysique ( au sens propre , le monde qui est derrière  la nature ) . nous sommes à l’intérieure du souffle , comme dans une immense matrice qui s’étend bien au-delà de notre être limité , que nous ne pouvons définir ni expliquer . nous ne pouvons que le ressentir lorsque nous nous laissons pénétrer par lui . le souffle est le cordon ombilical par lequel la vie coule en nous , il est le garant de notre liaison constante avec elle .

    Le souffle, tel est son sens profond , veille à ce que l’homme ne se sépare pas complètement , qu’il ne s’enferme pas en lui-même , fabriquant des barrières égoïques si solides qu’il ne puisse plus les franchir . c’est si facile de se recroqueviller , de s’encapsuler dans son ego , le souffle nous force à nous relier à ce qui n’est pas l’ego , au” non-moi ” . lorsque nous prenons conscience que nous respirons le même air que notre ennemi , que c’est aussi le même qui fait vivre les animaux et les plantes , nous comprenons qu’il nous relie à tout ce qui est . Si nous oublions , le souffle nous les rappelle . les souffle nous relie à tous les autres êtres humains . que nous le voulions ou non , nous devons l’admettre . la respiration a , de ce fait , un rapport avec les ” contacts ” et les relations que nous entretenons avec les autres .

    Ce contact entre tout ce qui nous vient de l’extérieur et nous- même , se fit dans les alvéoles pulmonaires . nos poumons ont une surface interne d’environ soixante dix mètres carrés alors que la surface l’extérieure de notre peau ne mesure qu’un mètre et demi à deux mètre carrés. les poumons sont nos plus grands organes de contact . nous pouvons nous rendre compte aussi qu’il y a une différence subtile entre le contact que nous pouvons établir par la peau permet un contact direct et fort étroit , plus intense que l’autre , mais que nous établissons à volonté et repoussons si nous ne le désirons pas , alors que le contact établi par nos poumons est involontaire et obligatoire , nous n’y échappons pas , même si nous nous trouvons face à quelqu’un que nous ne “pouvons pas sentir” .

    Le langage populaire dit : ” il me pompe l’air ” , c’est une autre façon symbolique de mettre en rapport respiration et contact .

    Nous pouvons observer que , dans les cas des symptômes maladifs en rapport avec des difficultés de contact , nous nous trouvons alternativement face à des problèmes d’asthme ou de dermatologie , dès que nous traitons l’un , c’est l’autre qui surgit . c’est bien la preuve que ces deux symptômes symbolisent les problèmes que nous venons de dénoncer . lorsque nous refusons d’entrer en contact avec quelqu’un cela peut se manifester , comme c’est le cas dans l’asthme , par une expiration saccadée.

    “Manquer d’air” dans l’expression ” il ne manque pas d’air” (d’audace) ou dans celle ” laisse- moi le temps de respirer ” sont encore des expressions verbales symboliques qui disent bien qu’il est question de liberté et d’indépendance quand on fait allusion à la respiration .

    Notre vie commence par une première inspiration et se termine par une expiration . c’est avec notre premier souffle que nous faisons notre entrée dans le monde extérieur tout en nous séparant de l’unité que nous formions avant avec notre mère . nous perdons cette unité pour devenir indépendants et libres . quelqu’un qui a de la peine à respirer souffre , dans la plupart des cas , d’une angoisse à être indépendant , à faire seul ses premiers pas dans la liberté .

    Cette liberté qui lui ” coupe le souffle ” , c’est l’inconnu effrayant . c’est la même symbolique lorsque quelqu’un sort d’un lieu étouffant et prend alors une grande inspiration retrouvant l’air libre . c’est une soulagement , on “peut respirer”.

    ” avoir besoin d’air ” est semblable à une faim , nous avons soif d’air comme nous avons faim , on dit aussi ” avoir soif de liberté ” , espace vital.

    En résumé , la respiration symbolise les grands thèmes suivants :

    - Le rythme au sens de ” aussi bien l’un que l’autre”

    - la tension et la détente

    - prendre et donner

    - le contact et le retrait

    - la liberté et l’emprisonnement.

     

    La respiration :

    - assimilation de la vie

    - confronté à des symptômes en relation avec des problèmes respiratoires , il faut se poser les questions suivantes :

    1. qu’est-ce qui me ” coupe le souffle ” ?
    2. qu’est-ce que je ne peut pas “sentir” (accepter) ?
    3. qu’est-ce que je me refuse à lâcher ou à donner ?
    4. avec quoi , ou qui , est-ce que je refuse d’entrer en contact ?
    5. est-ce que j’ai peur de faire un pas vers une nouvelle liberté ?

     

    Livre de Thorwald Dethlefsen / Dr. Rüdiger Dahlke

    ” Un chemin vers la santé ” sens caché de la maladie et de ses différents symptômes

     
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