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    Conférence : jeudi 9 juin à Dunkerque - 14h30 et 20h  

    Si pour certains, le mot "spiritualité" dérange, c'est qu'il est souvent incompris.

    J'avais écrit un article à ce sujet que vous pourrez trouver ici:

    Quand la spiritualité dérange

    Ainsi que l'excellent article d'Alain Boudet ici

    L'association: http://www.aujourdhui-la-vie.fr/

     

    La spiritualité à l'épreuve de la vie

     

    La spiritualité à l'épreuve de la vie

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  • L'ego concerne tout le monde et il a pour conséquences de nuire à notre joie profonde et de nous garder dans un état de mal-être si on ne comprend pas son fonctionnement.

    L’ego est comme une forme d’insécurité au plus profond de soi et affecte chaque personne à différents degrés. Il cherche à combler un besoin d’attention mais bien maladroitement et il génère passablement de la souffrance.

    L’ego est en fait une facette de notre personnalité qui nous pousse à agir davantage avec la tête qu’avec le cœur. Il est très utile à notre cheminement mais il peut grandement nous nuire. Il fera une entrave à notre sensibilité et à la douceur de vivre. Il peut représenter un mécanisme de survie émotionnelle pour cacher une grande sensibilité. On le sait, plus une personne est en conflit avec elle-même, plus elle aura tendance à être en conflit avec les autres, et plus une personne est en paix avec elle-même, plus elle le sera avec les autres. Est-ce plus important d’avoir raison que d’être en paix ? D’être ou de paraître ? Voilà pourquoi il est si important de s’en libérer le plus possible.

    Stratégies simples pour vous libérer de plus en plus de l’ego et lâcher prise:

    Identifiez les caractéristiques et comportements reliés à l’ego : Pour survivre, l’ego cherchera à avoir raison, argumenter, dénigrer, aimera sentir qu’il a plus que les autres, aimera se vanter. Il aura aussi besoin de reconnaissance, de contrôle, de contrariété, de mentir pour se protéger ou se rehausser, de faire sentir l’autre coupable, aimera la pitié et la sympathie, jouer la victime, etc. Il nous sert pour notre bon jugement aussi, pour vivre notre vie de tous les jours. Il a du bon, mais si on lui laisse la place, on perd le vrai pouvoir sur notre vie et notre bonheur.

    Bye bye ‘victimité’ : L’ego fait en sorte que la personne a grandement besoin qu’on s’intéresse à elle, à son histoire, à ses problèmes. Il se nourrit de ça. Si une personne y prend inconsciemment avantage, elle ne voudra pas que certaines histoires finissent, car elle profite de cette attention et ça devient une partie de son identité. On connait tous des gens qui adorent raconter leurs problèmes, leurs petits bobos. Ces malaises sont devenus leur univers, leur source de reconnaissance malheureusement. Reprendre le pouvoir sur sa vie, c’est reconnaitre humblement nos propres réactions empreintes d’ego, ainsi que voir celles des autres pour éviter de s’y enliser. Ça peut réellement devenir source de plaisir de se libérer ainsi.

    Observez-vous agir et réagir : On reconnait ainsi comment notre charge émotionnelle réagit dans telle ou telle circonstance. On protège ainsi notre vitalité tout en abaissant les niveaux de stress et d’émotions difficiles. En observant silencieusement nos propos et comportements et ceux des autres, on limite les pertes d’énergie, on devient spectateur de scénarios qui autrefois nous auraient volé notre énergie et on fait un grand lâcher-prise. Quand on voit des choses chez les autres qui nous faisaient réagir autrefois, là, on évite de s’en mêler. On respecte autant que possible leur cheminement et on voit que tout ça est le reflet d’un certain mal-être qui les habite. Il en est de même pour nous parfois aussi.

    Rester centré et nous mêler de nos affaires : Eh oui, l’ego ne se mêle pas de ses affaires ! En étant bien connecté en soi, à notre senti, conscient de nos comportements, de nos réactions, de nos émotions porteuses de joie ou de tensions, on voit plus clairement ces comportements chez les autres et on les reconnaît en soi pour mieux les transformer. Pas étonnant aussi que les commérages, médisances, critiques destructrices, jugements prennent leur source avec l’ego. La critique est le propre de l’ego. Pendant un instant, on peut se sentir inconsciemment supérieur à l’autre quand on critique, etc, mais ces aspects sombres éloignent le bonheur.

    Être indulgent envers soi et envers les autres : L’ego adore aussi en vouloir aux autres, pour ce qu’ils ont fait ou pas fait, dit ou pas dit. Ne vaut-il pas mieux apprendre à mettre au second plan les travers des autres et voir où se cachent les nôtres. On devient ainsi plus indulgent avec tous. La vie est faite pour se vivre avec amour et joie. Demandez-vous quelques fois par jour : ‘Est-ce qu’il y a de la légèreté, de la joie dans ce que je suis, dans ce que je fais ?’ Sinon, ‘que puis-je changer pour me donner ces cadeaux? Si oui, félicitations et que ça continue!

    Article pris sur http://lasolutionestenvous.com/

     

    Pour poursuivre cette réflexion voici un livre très intéressant en PDF:

    "Le pouvoir du moment présent" d'Eckhart Tolle

    Identifier son ego et celui des autres
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  • http://cdns2.freepik.com/photos-libre/_121-72482.jpg 

    Comme le dit son nom, la dé-pression est une chute de pression.

    Contrairement aux apparences, la pression n'est pas le résultat des circonstances extérieures, mais bien le reflet d'une attitude mentale.

    Cette attitude est composée de projection et d'anticipation.

    La projection est le pouvoir du mental de créer des formes, qui sont ensuite confondues avec la réalité.

    L'anticipation est cette habitude de projeter un futur inexistant et de le vivre comme s'il était réel.

    Tous ces subterfuges inventés par le moi servent à maintenir son existence, et à éloigner le spectre de l'instant présent, ouverture non limitée en laquelle le moi perd sa consistance pour se dissoudre dans la conscience silencieuse.

    Une pression ne peut chuter que si elle est élevée. Essayez de sauter par une fenêtre située au rez-de-chaussée, et vous comprendrez que la différence de niveau induit le choc, alors que l'absence de différence n'entraîne pas de choc.

    L'attente est une pression inventée par le moi. Elle consiste à fixer le mental sur un but. Si ce but est atteint, le moi se réjouit. Si le but n'est pas atteint, le moi est déçu. La déception peut être intense, et peut conduire à la décision, encore créée par le moi, de détruire ce corps qui semble en être le responsable. Le suicide devient ainsi un objet de désir comme un autre, nouveau subterfuge destiné à fuir l'insaisissable présent.

    Le moi, en effet, ne supporte pas de ne pas avoir une pâture à se mettre sous la dent. Le passé et le futur sont sa nourriture. Ils le maintiennent et le font fleurir, comme une bonne terre le fait avec une fleur. Ils sont tous deux son enfant. Sans lui, que deviendraient-ils ? Imaginez un passé-futur sans moi à qui se rapporter. Ne serait-ce pas comme un bonbon vide et sans sucre ?

    Le moi est donc le personnage central à l'origine des attentes, des déceptions et des dé-pressions qui s'ensuivent.

    Comment pourrait-on soigner la dé-pression sans s'occuper de ce moi qui en constitue l'axe ? Ce serait comme vouloir opérer un abdomen pour guérir d'une migraine.

    Nous en arrivons donc à l'évidence que pour soigner une dé-pression, il convient de prendre en considération le moi qui l'a créée.

    Or ce moi est un personnage volatil. Quand on veut l'attraper, il se défile. Il est aussi inconsistant qu'un nuage dans le ciel. Pour la bonne raison, qu'il n'est qu'une pensée. Une pensée, cela ne semble pas grand-chose, mais pourtant une pensée qui revient sans cesse est une obsession. Le moi est ainsi une obsession. Toutes les pensées s'égrènent autour de lui. Il est comme un roi omnipotent, qui asservit ses sujets sans guère s'occuper de leur devenir.

    Le seul ennemi que redoute le moi est le regard. Comment une chose aussi impalpable que le regard pourrait-elle effrayer le roi ? Pour la bonne raison, que lorsqu'une pensée est observée, celle-ci disparaît. Faites en l'essai une fois, et vous le saurez pour toujours. L'observation de la pensée moi amène sa disparition.

    Vous nous direz : "Mais n'est-ce pas le moi qui observe la pensée moi ?".

    Comment une pensée pourrait-elle observer une autre pensée ? Est-ce qu'un miroir peut observer un autre miroir qui se reflète en lui ? Ce qui observe la pensée ne peut être qu'en dehors d'elle. Le regard est ainsi hors de portée de la pensée moi, puisqu'il la perçoit.

    Le regard est ce qu'on nomme parfois la conscience. La conscience n'est pas une personne, puisqu'elle est capable de l'observer. La conscience est donc libre de la personne. Pour cette raison, on la qualifie d'impersonnelle. Étant impersonnelle, elle ne peut qu'être libre de la souffrance qui, elle, est bien personnelle. Peut-on souffrir de l'ulcère de jambe du voisin ? La souffrance se réfère ainsi à ce moi, encore lui. A ne pas la confondre avec la douleur qui, elle, appartient au corps.

    Pour guérir de la dépression, il convient donc de se libérer de l'emprise du moi.

    Une des voies de libération est celle de l'accueil; l'accueil des perceptions, des sensations, des émotions, des pensées. L'accueil n'appartient pas à la personne. La personne elle-même, en tant que perception, est contenue en lui. Ce qui contient ne peut être contenu. La bouteille de coca-cola est libre de son contenu. Versez le breuvage sur le sol. La bouteille n'en est pas affectée.

    L'inverse de l'accueil est le refus. Ce dernier est un des magistrats au service du roi. Par le refus, le roi affirme son autorité. Un roi qui dirait toujours oui ne serait plus un roi ! Le moi et le refus sont donc les deux alliés du roi qui les manie avec dextérité, pour transformer toute situation en un problème. Sans refus et sans moi, où est donc passé le problème ? Le problème disparaît en même temps que celui qui l'a créé.

    Le chagrin et la tristesse sont un des artifices créés par le moi pour éviter sa propre disparition. Ils se réfèrent tous deux au passé-futur, dont la mélopée est souvent d'actualité. Sans passé et sans futur, que restent-ils de ces deux compères ?

    La dé-pression est ainsi soignée par la disparition; non pas celle du corps, comme le croient les amateurs d'émotions fortes, mais celle de la pensée moi. Et cette disparition ne se fait pas d'un tour de baguette magique. C'est pour l'inviter que l'ermite se retire quarante années dans sa grotte. L'agitation est en effet peu propice à sa disparition. Le recueillement et la tranquillité sont les sédiments qui préparent sa fin. Un mental tranquille devient transparent, comme le brouillard qui cesse dès lors que les particules qui le composent ne sont plus agitées. Dans un mental tranquille, le sens du moi s'atténue, comme l'aiguille affolée d'une boussole qui trouve un point de stabilité. En prolongeant cette expérience du silence sans pensée, le sens du moi finit par perdre de sa prééminence. Le monde peut alors être perçu tel qu'il est, sans le filtre déformant des interprétations personnelles. Un monde tel qu'il est n'est ni beau, ni laid, ni agréable, ni désagréable. Il n'est qu'une perception qui émerge dans le regard qui la contient. Le monde n'est ainsi pas plus consistant que l'image de l'oiseau qui se reflète dans la fenêtre ouverte. L'inconsistance du monde contraste avec la consistance du regard qui le perçoit. Le regard est lui-même la consistance, la densité, qui donne vie au spectacle perçu. Sans regard, pas de spectacle.

    Nous arrivons ainsi au terme de cette promenade, qui nous a amenés du plus loin au plus près. Qu'y a-t-il donc de plus près que le regard lui-même ? Même les lunettes sont pour lui un objet d'observation.

    La guérison de la pression et de la dé-pression ne peut donc se faire qu'à travers une compréhension, qui libère de l'habitude de prendre pour réel ce qui ne l'est pas, et qui clarifie le monde opaque des projections mentales et des conséquences qu'elles entraînent.

    Rendons ainsi hommage à la joie qui se cache derrière le chagrin, et qui rayonne dès lors que ce dernier s'éteint, comme le soleil qui brille dès que les nuages s'effacent.

    Texte destiné à la revue Recto-Verseau de novembre 2007,
    consacrée au thème de la "dépression".

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