• Pourquoi pratiquer le yoga est un acte engagé

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    Croyez vous que le changement qui se produit au fur et à mesure de la pratique du yoga n’engage que vous ? que vous pratiquez égoïstement pour un mieux être au quotidien ?

    En pratiquant le yoga et en choisissant d’aller à la rencontre de votre profondeur, vous faites changer le monde. Comment ?

     Nous sommes des êtres en relations. Nos pensées, nos paroles, nos actes ont un effet, un impact, sur l’autre. Nous sommes en interdépendance permanente avec les personnes et le monde qui nous entoure. C’est ainsi que se tisse la toile de nos vies et que se dessinent nos parcours respectifs, influencés d’une manière ou d’une autre par ce et ceux que nous croisons sur notre chemin.

    Pour les yogis, tout est vibration. Elle est l’essence de la matière, de la conscience, de tout. Plus la vibration est concentrée et dense, plus elle est palpable.

    Les vibrations les plus subtiles constituent les pensées, la lumière, le son, etc. Les plus denses forment la matière (nos cellules, notre corps, etc.).

    La physique quantique fait ce même postulat et explique ainsi l’interaction évidente entre le corps et l’esprit, dont parle par exemple Deepak Chopra dans Le corps quantique.

    Nous avons vérifié à travers de nombreuses expériences scientifiques -comme celles, passionnantes, du chercheur japonais Masaru Emoto- que les vibrations ont un effet les unes sur les autres, se modifient l’une l’autre. Nous savons, par exemple, que celles du son ont un impact sur la molécule d’eau. Observées au microscope, une molécule d’eau exposée à un concerto de J.S. Bach et une autre qu’on soumet aux vibrations d’un concert de hard rock n’ont pas du tout le même aspect, la même constitution. Une molécule d’eau à laquelle on répète des insultes et une autre à laquelle on dit des mots d’amour n’ont pas non plus la même forme.

    De la même manière, nos paroles douces, respectueuses et positives sont bénéfiques à nos vibrations, et donc à nos cellules et à notre corps, alors que les propos violents sont néfastes, non seulement pour le sens qu’ils contiennent et que nos intellects peuvent appréhender, mais aussi pour l’intention et la vibration qu’ils émettent. Nous avons tous lu quelque part que nos pensées et paroles positives attiraient le positif dans nos vies… La parole prend forme et agit.

    Comme les vibrations ont un impact les unes sur les autres, celles qui nous constituent et constituent nos pensées, nos paroles et nos actes ont un effet sur les vibrations des autres… Puis celles des autres en ont sur leur entourage… et c’est le cercle vertueux…

    Nous sommes donc les co-créateurs de notre monde et de nos sociétés. Nous nous influençons mutuellement, nous sommes interconnectés et nous pouvons utiliser cet outil formidable dans un sens ou dans l’autre. Plus les consciences nourriront la peur et la violence, plus ces dernières seront présentes. Plus nous nous rassemblerons pour vibrer sur des fréquences de paix et d’amour, plus nous les ferons prendre forme et exister.

    Voilà une manière de voir le monde qui devrait nous rendre notre responsabilité de citoyen et nous faire prendre conscience que nous sommes les acteurs de nos vies et que, même si les états ne nous donnent apparemment pas de rôle à jouer, il ne tient qu’à nous de nous l’octroyer et d’agir. Nous avons en nos mains des outils pour le faire. Dans chaque mot, chaque geste, dans les actes quotidiens, nous pouvons constamment agir en conscience et choisir d’être au plus près de nos valeurs, de ce qui fait sens pour nous. Si nous prenons conscience que chaque parole prononcée est sacrée parce qu’elle agit, par exemple, nous porterons plus d’attention à nos mots et influencerons nos vibrations par des paroles plus bienveillantes et respectueuses.

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    NOUS SOMMES YOGIS

    Comment pouvons-nous pointer du doigt cette violence alors qu’elle nous concerne tous ? Elle nous fait horreur parce qu’elle fait écho à celle qui se trouve en nous. Il faut trouver en nous le courage et la détermination de regarder notre obscurité, de travailler sur nos propres zones d’ombre et de violence. C’est un devoir. Ainsi seulement pourrons-nous la transformer et éclairer le monde de nos petites lumières individuelles. Le changement part de soi.

    Contrairement à certaines idées reçues, la pratique du yoga et le fait d’avoir une spiritualité ne signifient pas ne plus ressentir de colère, ne plus jamais être confronté à la violence. Il est important de se protéger du discours qui prend un énorme raccourci et invite au déni en disant que le yoga ou la spiritualité, «  c’est être dans la paix et l’amour ».

    Le yoga est certes un outil de connaissance de soi et de transformation mais les chemins qu’il empreinte pour cela nous proposent de rencontrer notre condition humaine, et la colère en fait partie. Pour s’en libérer ou la transformer en force créative, il faut pouvoir la regarder. Etre avec ce qui est, l’amour comme la colère, la joie, la peur… Ce qui est, EST. La colère ne devient dangereuse que si nous ne voulons pas la voir, qu’elle nous ronge de l’intérieur ou se transforme en violence tournée vers les autres.

    A condition d’oser la regarder, l’apprivoiser, la comprendre et la traverser en conscience, elle peut se transformer et devenir source de vitalité et de créativité.

    Au yoga, tout part de l’observation. La transformation se fait ensuite d’elle même. Petit à petit nous développons de la conscience, nous avons une plus grande présence à nous-même, une plus grande connaissance de nos états intérieurs. Ainsi nous pouvons choisir, prendre de la distance, comprendre l’émotion et ne plus la laisser nous ronger ou ronger notre entourage, lorsqu’elle se retourne contre celui-ci. Mais nous restons vivants, en présence de nos émotions.

    Le corps est le temple de l’âme

    Par la pratique du yoga, par l’intermédiaire d’un nouveau rapport au corps, au souffle, notre champ de conscience se modifie. Notre rapport à nous-même change, nos vibrations se transforment. Nous agissons ainsi sur tous les champs de notre être : physique, énergétique, émotionnel, mental, etc. C’est là le pouvoir véritablement transformateur du yoga. Progressivement, nous expérimentons notre unité. Non seulement notre unité corps / esprit, mais également l’unité entre le moi individuel et le Soi universel, la Source, le grand tout. Petit à petit, nous laissons la place à cette essence d’émerger en nous.

    Rappelons que le mot « yoga » signifie « union » et qu’un de ses objectifs est justement l’union du moi individuel au Soi universel, qu’on appelle aussi Dieu. Il propose d’expérimenter la manifestation du divin en nous. Cela aussi, fait partie de notre condition humaine. Lorsque nous plongeons, au plus profond de notre être, à la recherche de notre véritable nature, nous rencontrons cette petite étincelle de vie, ce noyau commun à tous les êtres. Si nous contactons véritablement ce noyau, notre âme si l’on veut, nous prenons conscience, jusqu’au plus profond de nos cellules, que notre véritable nature est divine, que notre essence est commune à tous les êtres vivants et que rien ne nous distingue. Ce noyau c’est Dieu, c’est Allah, c’est Bouddha ou Shiva. Notre nature profonde est sacrée, chaque seconde de cette vie est sacrée et nous ne pouvons pas la gâcher. En expérimentant la rencontre avec l’âme et le divin en nous, nous sentons alors clairement que heurter l’autre, c’est se faire mal à soi ; que tuer l’autre, c’est tuer une partie de soi, qu’insulter l’autre, c’est piétiner son âme. Alors il n’est alors plus question de tuer pour un Dieu puisque nous sentons qu’il est en nous tous et que nous avons tous le même.

    Prendre soin de soi, aller à la rencontre de ce qu’il y a de plus précieux en nous, c’est offrir à l’autre la possibilité de faire la même chose. Grandir en paix et en amour, c’est proposer aux autres de se laisser inspirer, de vibrer sur ces mêmes fréquences. Proposer aux autres de se rappeler que l’âme est sacrée et que notre corps en est le temple.

    Il n’est en fait pas question d’échelle puisque nous sommes reliés. En agissant à notre niveau, que l’on croit petit, nous pouvons en fait induire de grands changements car de fil en aiguille, les répercutions se font à échelle mondiale. C’est ce que l’on appelle l’effet papillon : «  un simple battement d’aile d’un papillon peut déclencher une tornade à l’autre bout du monde ».

    Pratiquer le yoga, c’est traverser les couches successives qui nous séparent de notre âme pour aller à sa rencontre. Si nous expérimentons cet état de non-dualité au plus profond de notre être, ne serait-ce qu’une seconde, nous ne pouvons plus jamais blesser en conscience. Nous vibrons sur des fréquences de paix et plus nous sommes nombreux à vibrer sur des fréquences de paix et d’amour, plus nous les faisons exister dans le monde.

    Il est loin d’être égoïste de chercher le changement en soi. Ce n’est que par ce biais là que le monde changera.

    Nous avons en nos mains un outil pour changer le monde…

     

    Maud Dreyer – Yoga-thérapeute – Professeur de Hatha Yoga – Yoga pré et postnatal.

     

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