• Le yoga, l’apprentissage de l’autonomie

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    Le temps, notre meilleure excuse, notre pire ennemi

    « J’aimerais bien pratiquer chez moi, mais je n’ai pas le temps » ; « Il n’y a pas assez d’heures dans une journée pour rajouter encore du yoga » ; « Je suis déjà si occupée, comment pourrais-je mettre une heure de côté chaque jour ? » ; « J’ai trop à faire… »

    Avouons-le, le manque de temps est souvent notre meilleure excuse pour ne pas pratiquer. Même si cette semaine-là, nous avons trouvé le temps de regarder la télé, aller faire des emplettes, bouquiner un roman policier ou « chatter » sur Facebook, nous n’avons pas pu mettre un moment de côté pour pratiquer. Pas pu ou pas vraiment essayé ?

    Je vais vous avouer quelque chose : lorsque j’ai commencé le yoga, jamais je n’aurais imaginé qu’un jour, je me lèverai à 4h ou 5h du matin pour faire 2h à 3h de pratique sans même voir le temps passer ! Pourtant, c’est ce qui m’arrive aujourd’hui. Du coup, lorsque je n’ai qu’une heure devant moi, je me dis que je n’ai pas le temps de faire ma pratique ! Et pourtant, combien d’entre vous aimeraient avoir ces 60 minutes devant eux pour faire un peu de yoga ? C’est en pensant à toutes celles et tous ceux qui ont des emplois du temps vraiment serrés que je me suis mise à faire meilleur usage de mon temps. Après tout, en 60 minutes ou même en 20 minutes, on peut en faire des choses…

    Ce dont il faut bien se souvenir, c’est qu’on se sentira toujours mieux dans son quotidien si on a pris le temps de s’occuper de soi : 10 minutes de méditation ou 20 minutes de yoga seront toujours un énorme avantage. Les gens qui n’ont pas de pratique ne savent pas ce qu’ils perdent, mais ceux qui dédient une partie de leur temps au yoga savent très bien ce qu’ils y gagnent : plus de clarté, un meilleur équilibre émotionnel, un corps plus sain… Alors, ne serait-ce pas le temps de se débarrasser de l’illusion du temps ?

    L’illusion du temps

    Trop souvent, on attend le dernier moment pour se tourner vers l’intérieur : une fatigue qui devient chronique, une dépression nerveuse ou l’annonce par le médecin d’une maladie plus grave. Alors soudain, on trouve le temps. On prend des congés, on s’arrête de courir, on s’écoute plus (+). Et si une remise en question est menée honnêtement, on change son mode de vie, on ne peut plus continuer comme avant. C’est bien, mais pourquoi attendre ? Les dégâts causés pourraient être irréversibles, la maladie pourrait s’avérer fatale. De plus, notre état crée des soucis dans le cœur de ceux que l’on aime et dont on voulait prendre soin. On est pris dans un cercle vicieux. Nous sacrifions notre santé et notre bien-être pour nous occuper de nos parents malades ou de nos enfants encore dépendants. Si bien qu’un jour, nous devenons nous-même un fardeau pour notre conjoint(e) ou nos enfants. Ceci est un schéma social bien ancré dans notre façon d’être occidentale qu’il nous faut maintenant casser !

    Il faut arrêter de croire que « lorsque les enfants seront grands », « lorsque les parents âgés seront décédés », « lorsque l’âme sœur sera rétablie », nous pourrons enfin faire ces stages de yoga, ces retraites de méditation dont nous rêvons. Il y aura toujours trop à faire et jamais assez de temps. Le temps est une illusion et seul le moment présent compte. Ce n’est pas demain qu’on fera du yoga, c’est aujourd’hui !

    La véritable autonomie

    L’apprentissage de l’autonomie se fait en plusieurs étapes, entre autres : quitter ses parents, avoir son premier logement, apprendre à gérer seul son quotidien (repas, linge, courses…) ; commencer à gagner sa vie, trouver l’indépendance financière, gérer son argent, ses dépenses ; faire une rencontre amoureuse, se marier, fonder une famille ; … Mais pour beaucoup d’entre nous, bien trop souvent, l’autonomie s’arrête là. En ce qui concerne notre santé, dès qu’il y a un souci, on se tourne vers les médecins et leurs prescriptions, les ostéopathes et leurs manipulations, …etc sans penser que nous pourrions prendre aussi cela en main.

    Pourtant, lorsque l’on a une pratique quotidienne, on sent son corps s’assouplir, ses articulations se dérouiller ; on remarque une meilleure digestion, un sommeil plus réparateur ; on se sent moins stressé, plus léger, pour ainsi dire plus heureux. Et tout cela influe énormément sur notre état de santé général. Lorsque des changements s’opèrent dans notre corps, nous sommes les premiers à les remarquer : nous n’avons pas besoin de nous tourner vers un « professionnel de la santé » pour nous dire ce que nous observons. En écoutant vraiment attentivement notre corps, nous comprenons comment adapter notre pratique, ce que nous devons changer dans notre alimentation, dans notre mode de vie. Nous apprenons à gérer notre capital « santé ».

    Seule une discipline complète comme le yoga pourra vous aider à casser le cercle vicieux de la dépendance et à trouver l’autonomie totale, l’indépendance, la liberté. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre ! Alors, posez-vous maintenant honnêtement la question : Avez-vous vraiment le temps de ne pas avoir le temps ?

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